Un thé noir est un thé qui a subi une oxydation complète. La plupart des thés consommés en Occident sont des thés noirs, fabriqués selon le procédé « orthodoxe » ou le procédé « CTC », deux modes de fabrication mis au point par les Anglais au xixe siècle. Alors qu'un thé vert perdra de sa fraîcheur après 12 à 18 mois, un thé noir peut se conserver plusieurs années sans perdre sa saveur. Il est donc plus facilement transportable et commercialisable. Ces raisons ont fait longtemps préférer ce thé en Occident. Le thé noir est plus tannique et contient davantage de caféine que les thés verts ou oolongs.
Ces thés sont nommés thés rouges dans le monde chinois (à ne pas confondre avec l'infusion de rooibos, parfois appelé abusivement « thé rouge »). Ce que les Chinois appellent à l'origine thé noir, c'est un thé post-fermenté, un thé oolong entièrement fermenté ayant subi une post-fermentation (comme le pu-erh). Pour cela on les conserve plusieurs années dans des pots en terre entreposés dans des caves fraîches. Ce sont alors des thés de garde, très recherchés et très coûteux.
En occident le thé noir est très souvent parfumé et de basse qualité (thé en sachet). Les bonnes récoltes se font plus rares que celles des autres types de thé (vert, Oolong...). C'est un thé avant tout commercial entre l'Asie et l'Occident, ce qui influe sur sa qualité, où les grandes enseignes commerciales exigent un rendement et un prix bas. Les thé noirs en sachet sont pour beaucoup d'occidentaux la seule référence, qui est à mille lieux de ce qu'est vraiment un bon thé.